1. Evolution dans l'affaire de la liste Lagarde
Le cas de la fameuse “Liste Lagarde” est en train d’évoluer en un scandale à grande échelle : il s'agit de la liste que Mme Lagarde avait envoyer au ministère grec des finances, lorsque Yiorgos Papakonstantinou en était le ministre (gouvernement Papandréou). Deux ministres et deux premiers ministres différents l'ont gardée sécrète, jusqu'au jour où le journaliste Kostas Vaxevanis en a divulgué son contenu : les noms de plus que 2000 grecs possédant des comptes à la banque suisse HSBC est soupçonné d'évasion fiscale.
Mais la version publiée de la liste ne semblait pas contenir la totalité des noms et une nouvelle liste fait apparaître des noms de l'entourage proche de l'ex ministre des finances Yiorgos Papakonstantinou, ce qui laisse supposer que l'ancien ministre aurait effacé une partie du contenu.
Suite à ces révélations, à la fin de la semaine dernière, 71 députés ont déposé une proposition au Parlement pour la création d'un comité d'enquête contre l'ex Ministre des Finances. Les députés sont originaires des trois partis qui participent au gouvernement de coalition, mais aucun chef de parti n'en est signataire.
M. Evangelos Venizelos, Président du Pasok et ex ministre des finances après M. Papakonstantinou, ainsi que M. Yiorgos Papandreou, premier ministre lorsque la (première) liste fut envoyée au gouvernement seraient également impliqués. Le fait que les députés qui ont déposé la proposition portent intérêt exclusivement à Yiorgos Papakonstantinou soulève malgré tout quelques questions.
Syriza tente d'ajouter à l'enquête les deux cadres du PASOK, en demandant que leurs actes soient aussi examinés par le comité.
La proposition des 71 députés sera communiquée au Parlement lundi et une discussion ainsi qu'un vote suivront au cours de deux semaines prochaines. A la base du verdict du comité, le parlement décidera si les personnes impliquées seront jugées et par quel type de Tribunal.
Dans notre bulletin précédent, nous avons donné de plus amples informations à ce sujet et une recherche réalisée par rbnews sera bientôt publiée sur notre site en anglais.
2. Déclarations fiscales des entrepreneurs grecs
Selon une enquête du magazine mensuel Unfollow, qui a circulé hier, des magnats grecs déclarent des révenus extrêmement bas aux autorités fiscales. Plus concrètement, les déclarations fiscales de quatre grands entrepreneurs qui sont divulgués dans le reportage, se levent entre les 18000 et les 30000 euros (révenues annuels). Le point intéressant noté par le reportage est qu’aucun act illégitime n’est prouvé, mais que les imposés très actifs dans le domaines d’affaires, profitent de l’opportunité offerte par la loi pour une évasion fiscale légitime. Le reportage souligne aussi que ce genre d’opportunité est repris dans le nouveau projet de loi fiscale.
3.Un migrant de 11 ans battu par un policier dans un centre de détention
Des migrants mineurs, détenus au centre de détention pour migrants d'Amygdaleza ont commencé une grève de faim, pour protester contre la cruauté exercée sur un détenu de 11 ans par un policier. Quand le jeune a demandé à aller aux toilettes, il a été violemment battu par le policier et a du être transféré à l'hôpital.
Les migrants détenus à Amygdaleza dénoncent le fait que les tortures sont un phénomène fréquent: ils sont souvent battus et humiliés ou sont délaissés sans nourriture.
4. Licenciements, grèves et suicides : un début d'année 2013 au rythme de 2012
C'est la veille du nouvel an que deux entreprises en Grèce du nord ont choisi comme date pour licencier une partie de leur personnel. Le grand hôtel de luxe Porto Karras a licencié 58 employés, parmi lesquels 4 syndicalistes. Les employés caractérisent les licenciements comme massifs et arbitraires et se plaignent de non-paiement d'une partie de leurs salaires, cas pour lequel il y a eu des recours. Les employeurs expliquent que les licenciements ont touché le personnel saisonnier, qui est d'habitude licencié en hiver. Mais, le fait que des syndicalistes ont aussi perdu leur travail rend les licenciements abusifs. Syriza a déposé une question parlementaire sur ce sujet, tandis que la ministre compétente n'a pas réagit de façon très claire.
Le même jour, la chaîne de supermarchés Arvanitidis a procédé à huit licenciements dans un de ses magasins de la ville de Katerini. Le centre des travailleurs de la ville traite les licenciements comme revanchards, parce qu'une grève avait eu lieu dans ce magasin et la participation avait été très massive. Ce fait, selon le centre des travailleurs, rend les licenciements illégaux et abusifs.
Les abus des employeurs sont en grande partie couverts par la nouvelle législation sur le travail, qui a été imposée par le dernier mémorandum.
L'année 2013 suit la tendance de 2012 concernant les suicides et les grèves : le jour du nouvel an, un homme âgé de 63 ans s'est suicidé à Karditsa et les transports publics d'Athènes étaient en grève.
5. Manifestation contre la suppression du repos du dimanche pour les employés des magasins
Dimanche 30 décembre, les employés des magasins ont manifesté dans les rues commerçantes d'Athènes contre la suppression du repos du dimanche pour les magasins. Quelques centaines de travailleurs se sont réunis, ont distribué des tracts et ont manifesté en passant par les rues les plus fréquentées d'Athènes et devant un grand centre commercial (Attica), qui était gardé par les forces de police.
Quelques affrontements avec la police ont eu lieu, mais la plupart des passants et des consommateurs ont réagi de façon positive à la mobilisation.
6. L'Aube Dorée soutient ELAM et attaque des supporters de l'AEK
Des membres de l'Aube Dorée ont attaqué des supporteurs de l'équipe de foot de l'AEK à Corinthe car ils distribuaient de la nourriture et des vêtements à des grecs et des migrants. Un député du parti nazi, Stathis Boukouras, a participé à l'attaque, qui a été dénoncée par des associations de supporteurs de l'équipe dans diverses villes du pays.
En même temps, les députés de l'Aube Dorée Ilias Kassidiaris et Yiannis Lagos se sont rendus à Chypre afin de participer à la présentation officielle du candidat de ELAM aux élections présidentielles du pays, qui auront lieu en février. ELAM est le parti "frère" de l'Aube Dorée. Pendant la présentation, les députés de l'Aube Dorée ont cité que ELAM est “l'Aube Dorée de Chypre” et ils se sont laissés aller à un délire nationaliste et anticommuniste, en parlant de “l'espace défensif commun de Grèce et de Chypre”, qui pourrait constituer une “zone économique exclusive unie”, en notant que “l'Union tellement désirée pourrait être réalisée de cette façon”. Ces propos ont provoqué des réactions parmi la presse turque qui a également commenté les propos du chef de l'Aube Dorée, Nikos Michaloliakos, qui a indiqué que “les Turcs sont arrivés à Chypre avec les armes, et c'est ainsi qu'ils en partiront”.
7. La police ferme la station de radio “Entassi” hébergée par l'Université d'Economie d'Athènes
Après l’invasion de Villa Amalias et par l'utilisation de la suppression de l'asile universitaire, le gouvernement a procédé à une nouvelle attaque contre un espacé autogéré. Cette fois ci, la cible fut la station radio “Entassi”, hebergée par l'Université d'économie d'Athènes (OPA), sous couvert d'un appel anonyme qui aurait dénoncé un stockage de produits issus du commerce illégal dans les lieux de l'Université.
La police a arrêté 16 migrants (des petits commerçants et des passants) aux alentours de l'université et a confisqué l'équipement de la station radio, ainsi que du matériel de l'espace autogéré. Il est à noter que la radio fonctionne depuis 2002 et a souvent été une source de contre-information pertinente.
Le cas de la fameuse “Liste Lagarde” est en train d’évoluer en un scandale à grande échelle : il s'agit de la liste que Mme Lagarde avait envoyer au ministère grec des finances, lorsque Yiorgos Papakonstantinou en était le ministre (gouvernement Papandréou). Deux ministres et deux premiers ministres différents l'ont gardée sécrète, jusqu'au jour où le journaliste Kostas Vaxevanis en a divulgué son contenu : les noms de plus que 2000 grecs possédant des comptes à la banque suisse HSBC est soupçonné d'évasion fiscale.
Mais la version publiée de la liste ne semblait pas contenir la totalité des noms et une nouvelle liste fait apparaître des noms de l'entourage proche de l'ex ministre des finances Yiorgos Papakonstantinou, ce qui laisse supposer que l'ancien ministre aurait effacé une partie du contenu.
Suite à ces révélations, à la fin de la semaine dernière, 71 députés ont déposé une proposition au Parlement pour la création d'un comité d'enquête contre l'ex Ministre des Finances. Les députés sont originaires des trois partis qui participent au gouvernement de coalition, mais aucun chef de parti n'en est signataire.
M. Evangelos Venizelos, Président du Pasok et ex ministre des finances après M. Papakonstantinou, ainsi que M. Yiorgos Papandreou, premier ministre lorsque la (première) liste fut envoyée au gouvernement seraient également impliqués. Le fait que les députés qui ont déposé la proposition portent intérêt exclusivement à Yiorgos Papakonstantinou soulève malgré tout quelques questions.
Syriza tente d'ajouter à l'enquête les deux cadres du PASOK, en demandant que leurs actes soient aussi examinés par le comité.
La proposition des 71 députés sera communiquée au Parlement lundi et une discussion ainsi qu'un vote suivront au cours de deux semaines prochaines. A la base du verdict du comité, le parlement décidera si les personnes impliquées seront jugées et par quel type de Tribunal.
Dans notre bulletin précédent, nous avons donné de plus amples informations à ce sujet et une recherche réalisée par rbnews sera bientôt publiée sur notre site en anglais.
2. Déclarations fiscales des entrepreneurs grecs
Selon une enquête du magazine mensuel Unfollow, qui a circulé hier, des magnats grecs déclarent des révenus extrêmement bas aux autorités fiscales. Plus concrètement, les déclarations fiscales de quatre grands entrepreneurs qui sont divulgués dans le reportage, se levent entre les 18000 et les 30000 euros (révenues annuels). Le point intéressant noté par le reportage est qu’aucun act illégitime n’est prouvé, mais que les imposés très actifs dans le domaines d’affaires, profitent de l’opportunité offerte par la loi pour une évasion fiscale légitime. Le reportage souligne aussi que ce genre d’opportunité est repris dans le nouveau projet de loi fiscale.
3.Un migrant de 11 ans battu par un policier dans un centre de détention
Des migrants mineurs, détenus au centre de détention pour migrants d'Amygdaleza ont commencé une grève de faim, pour protester contre la cruauté exercée sur un détenu de 11 ans par un policier. Quand le jeune a demandé à aller aux toilettes, il a été violemment battu par le policier et a du être transféré à l'hôpital.
Les migrants détenus à Amygdaleza dénoncent le fait que les tortures sont un phénomène fréquent: ils sont souvent battus et humiliés ou sont délaissés sans nourriture.
4. Licenciements, grèves et suicides : un début d'année 2013 au rythme de 2012
C'est la veille du nouvel an que deux entreprises en Grèce du nord ont choisi comme date pour licencier une partie de leur personnel. Le grand hôtel de luxe Porto Karras a licencié 58 employés, parmi lesquels 4 syndicalistes. Les employés caractérisent les licenciements comme massifs et arbitraires et se plaignent de non-paiement d'une partie de leurs salaires, cas pour lequel il y a eu des recours. Les employeurs expliquent que les licenciements ont touché le personnel saisonnier, qui est d'habitude licencié en hiver. Mais, le fait que des syndicalistes ont aussi perdu leur travail rend les licenciements abusifs. Syriza a déposé une question parlementaire sur ce sujet, tandis que la ministre compétente n'a pas réagit de façon très claire.
Le même jour, la chaîne de supermarchés Arvanitidis a procédé à huit licenciements dans un de ses magasins de la ville de Katerini. Le centre des travailleurs de la ville traite les licenciements comme revanchards, parce qu'une grève avait eu lieu dans ce magasin et la participation avait été très massive. Ce fait, selon le centre des travailleurs, rend les licenciements illégaux et abusifs.
Les abus des employeurs sont en grande partie couverts par la nouvelle législation sur le travail, qui a été imposée par le dernier mémorandum.
L'année 2013 suit la tendance de 2012 concernant les suicides et les grèves : le jour du nouvel an, un homme âgé de 63 ans s'est suicidé à Karditsa et les transports publics d'Athènes étaient en grève.
5. Manifestation contre la suppression du repos du dimanche pour les employés des magasins
Dimanche 30 décembre, les employés des magasins ont manifesté dans les rues commerçantes d'Athènes contre la suppression du repos du dimanche pour les magasins. Quelques centaines de travailleurs se sont réunis, ont distribué des tracts et ont manifesté en passant par les rues les plus fréquentées d'Athènes et devant un grand centre commercial (Attica), qui était gardé par les forces de police.
Quelques affrontements avec la police ont eu lieu, mais la plupart des passants et des consommateurs ont réagi de façon positive à la mobilisation.
6. L'Aube Dorée soutient ELAM et attaque des supporters de l'AEK
Des membres de l'Aube Dorée ont attaqué des supporteurs de l'équipe de foot de l'AEK à Corinthe car ils distribuaient de la nourriture et des vêtements à des grecs et des migrants. Un député du parti nazi, Stathis Boukouras, a participé à l'attaque, qui a été dénoncée par des associations de supporteurs de l'équipe dans diverses villes du pays.
En même temps, les députés de l'Aube Dorée Ilias Kassidiaris et Yiannis Lagos se sont rendus à Chypre afin de participer à la présentation officielle du candidat de ELAM aux élections présidentielles du pays, qui auront lieu en février. ELAM est le parti "frère" de l'Aube Dorée. Pendant la présentation, les députés de l'Aube Dorée ont cité que ELAM est “l'Aube Dorée de Chypre” et ils se sont laissés aller à un délire nationaliste et anticommuniste, en parlant de “l'espace défensif commun de Grèce et de Chypre”, qui pourrait constituer une “zone économique exclusive unie”, en notant que “l'Union tellement désirée pourrait être réalisée de cette façon”. Ces propos ont provoqué des réactions parmi la presse turque qui a également commenté les propos du chef de l'Aube Dorée, Nikos Michaloliakos, qui a indiqué que “les Turcs sont arrivés à Chypre avec les armes, et c'est ainsi qu'ils en partiront”.
7. La police ferme la station de radio “Entassi” hébergée par l'Université d'Economie d'Athènes
Après l’invasion de Villa Amalias et par l'utilisation de la suppression de l'asile universitaire, le gouvernement a procédé à une nouvelle attaque contre un espacé autogéré. Cette fois ci, la cible fut la station radio “Entassi”, hebergée par l'Université d'économie d'Athènes (OPA), sous couvert d'un appel anonyme qui aurait dénoncé un stockage de produits issus du commerce illégal dans les lieux de l'Université.
La police a arrêté 16 migrants (des petits commerçants et des passants) aux alentours de l'université et a confisqué l'équipement de la station radio, ainsi que du matériel de l'espace autogéré. Il est à noter que la radio fonctionne depuis 2002 et a souvent été une source de contre-information pertinente.
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Avec nos rémerciements à Okeanews pour la révision du texte.
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