1. Des manifestations ont été organisées dans tout le pays, jeudi 6 décembre, quatre ans après l’assassinat de Alexandros Grigoropoulos, par la balle d’un policier. Le policier avait tiré sur le garçon de sang froid, sans qu’aucune provocation eusse lieu, qu’elle soit verbale ou physique. En décembre 2008, après l’assassinat du jeune de 15 ans à Exarcheia, au centre d’Athènes, une revolte a été déclenchée et rapidement transmise dans tout le pays. Les assassins de Grigoropoulos ont été jugés, mais un seul des deux a été condamné.
Cette année, comme les années précedentes, des manifestations ont été appelées jeudi, à Athènes et dans d’autres villes. Dès mercredi, un incident a été provoqué entre Syriza et la Nouvelle Démocratie, à propos du communiqué des Jeunes de Synaspismos (la composante majeure se Syriza) qui appelait aux manifestations, en disant que”nous n’attendons plus aucune raison. La politique du mémorandum échouée doit être renversée imméediatement”. La Nouvelle Démocratie a repondu à ce communiqué de façon incendiaire, en mentionnant que Syriza et ses jeunes appelent aux manifestations “dans le but de brûler Athènes pour encore une fois et de piller les propriétés des citoyens”. Le député de Syriza Nikos Voutsis a denoncé le communiqué de la Nouvelle Démocratie et a demandé qu’il soit rétiré, en disant que “l’agenda, la phraséologie et la lettre de tels communiqués n’a pas de précedent historique, mis à part celui de la guerre civile”.
L’appel aux manifestations des écoliers était pour le matin. A Athènes, la manifestation a été pacifique, mais aprés la fin, quand une grosse partie des manifestants s’est dirigée à Exarcheia, vers le lieu de l’assassinat, elle a été attaquée par la police. Le bilan de la manifestation des écoliers a été 19 détentions et 3 arrestations. De la tension il y a eu aussi à Thessalonique, ou neuf arrestations ont eu lieu, dont 5 ont été transformées en arrestations.
Dans plusieurs villes de l’Italie, dans le cadre des mobilisations d’étudiants et écoliers, programmées pour des raisons liées à l’éducation, les manifestants se sont aussi rappelés de la revolte grecque et ont fait des allusions à Grigoropoulos sur leurs banderoles et slogans. Une manifestation d’étudiants a aussi eu lieu en Turquie, ou sur une banderole, les écoliers turcs qualifiaient Grigoropoulos de “notre frère”.
Des manifestations ont été appelées aussi jeudi soir, dans plusieurs villes grecques par des organisations et collectifs de gauche et anarchistes. A Athènes, la manifestation a été attaquée par la police, avant même de commencer. Pendant tout le trajet, le cortège se trouvait constamment en cordon de police serré, et une fois arrivé à Syntagma, toutes les routes étaient bloquées. Ensuite, une partie s’est dirigée vers Exarcheia, ou des incidents violents ont éclaté et duré jusqu’à tard dans la nuit. Il y a eu quatre manifestants blaissés, 56 détenus et 6 arrêtés. Trois des manifestants arrêtés sont des mineurs.
A Thessalonique, la manifestation a été massive, la présence policière également forte, et des tensions ont éclaté à la fin, avec un bilan de plus que 50 detentions.
Enfin, à Kalamata, où la manifestation a pris aussi un caractère antifasciste, des membres de l’Aube Dorée se sont présentés, parmi lesquels aussi un député de l’organisation, mais ils sont partis très vite, après avoir procédé à une provocation sans précédent: ils ont crié le slogant “ESA-SS-Humanistes”, faisant allusion au slogan “ESA-SS-Tortionnaires”, qui avait dominé pendant la période après la dictature. A noter que ESA fut un corps de police infâme qui torturait des militants pendant la dictature.
2. Avec un communiqué publié cette semaine, la Police grecque a rendu un bilan de son opération “Xenios Zeus” (portant le nom du dieu ancien de l’hospitalité), au cours laquelle des milliers d’immigrants ont été détenus, partout en Grèce. Selon ce communiqué, depuis le mois d’août, 58.293 étrangers ont été détenus, dont 4092 ont été arrêtés, parce qu’ils ne répondaient pas aux “critères de séjour légitime” au pays.
De l’autre cöté, Nikos Dendias, le ministre compétent d’Ordre public, dans un interview, a cité qu’il n’était pas au courant des critères selon lesquels les décisions de contrôle d’immigrants sont prises et par lesquels les immigrants qui seront détenus sont choisis, au cours des opération dites “de balai” de la police, dans le cadre de “Xenios Zeus”. Le Ministre a ajouté qu’il s’agit de sujets que seuls les policiers connaissent.
Par ailleurs, après la revolte des immigrants détenus à Komotini, il a était le tour des ceux détenus au Centre de détention d’Orestiada de se révolter. Les 160 immigrants détenus à Orestiada, protestent contre le fait qu’ils sont détenus depuis des mois. Selon la législation grecque, la détention d’un immigrant arrêté pour ne pas posséder des papiers de séjour légitimes, ne peut durer plus que 18 mois, jusqu’à son expulsion ou son rapatriement volontaire.
3. Walid Taleb, l’immigrant égyptien qui a été torturé pendant 18 heures par son employeur et trois autres complices à l’île de Salamina, ne sera pas expulé finalement, pour des "raisons humanitaires". Walid risquait d’être expulsé, parce qu’il ne possède pas des documents de séjour légitimes, et donc il y avait un risque qu’il ne pourrait pas être présent au procès de ses tortionnaires. Sous la pression de la publication des faits, le Ministère de l’Ordre Public a annulé son expulsion, par contre sans publier un permis de séjour pour Walid, ce qui signifie qu’il n’est pas en position de voyager à l’étranger. Il est noté aussi que la victime a subi plusieurs menaces par con employeur, pour qu’il rétire l’appel. En même temps ses bourreaux ont été liberés jusqu’à la date du procès.
4. Par un circulaire intérieur, la Télévision Publique (ERT) annonce la création d’un commité présidé par Emilios Liatsos, qui est le PDG de la Télévision Publique, et qui a récemment censuré une émission, au cours de laquelle une critique avait été exercé contre le Ministre de l’Ordre Public. Ce commité aura comme tâche de contrôler que les productions extérieures, surtout les enquêtes, sont en ligne avec les données “de l’objectivité, le pluralisme et la protection de la qualité de la langue grecque”. Il est soupçonné que cette initiative constitue une réaction à une émission du documentaire Exandas, la semaine passée, dans le cadre duquel une enquête a été présentée au sujet des irrégularités et les scandales possibles de la procédure controvertielle de la concession à l’entreprise canadienne Eldorado Gold, d’une grande région à Chalkidiki, dans le but d’y construire une mine d’or.
5. Un jugement du Tribunal de première instance, publié la semaine passée, ne permet plus à la Compagnie d’Electricité de couper l’électricité aux citoyens qui ne paient pas la taxe d’habitation additionnelle, une taxe gonflée et payable avec la facture d’électricité. Le Tribunal impose à DEI, la Compagnie d’Electricité, une amende de 300 euro par consommateur et/ou par infraction. La Compagnie a demandé des instructions au Ministère des Finances, concernant la procédure à suivre suite à la décision du Tribunal. Le Ministère a paru "géné" et le Ministre a cité que “à part la Justice, il y a aussi le devoir patriotique”. Ensuite, le Ministre a déclaré que la taxe (dite "charatsi") continuera à être remboursée, indépendamment aux décisions des Tribunaux, qui d’ailleurs, selon le Ministre, "ne sont pas compétents pour ce sujet”. Il est rappelé que même la Commission européenne suite à une question concernant ce sujet, de l’eurodéputé de Syriza, Nikos Chountis, avait repondu que "couper l’électricité aux consommateurs, pour ne pas avoir payé une taxe non liée à la facture, n’est pas compatible avec la législation européenne".
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