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1 Δεκ 2012

Bulletin d'informations du 1e décembre 2012 en Grèce - #8


1. Avec visage inhumain de l’Etat grec a dû se rencontrer une patiente de cancer d’origine albanaise, quand le Dirigeant de l’Hôpital public d’Athènes “Agioi Anargyroi” n’a pas hésité de la dénoncer à la police, parce qu’elle ne possedait pas de documents de séjour légaux. La femme a été transferée d’un autre hôpital pour subir une opération en urgence, à cause de l’agravation de son état. En plus, sa famille a dû payer 10.000 € de frais d’hôspitalisation, parce que la patiente, n’ayant pas de permis de séjour légal, ne possède pas de sécurité sociale. Après l’opération, mais pendant que la patiente se trouvait dans l’hôpital en convalescence, le Dirigeant de l’hôpital, se basant sur trois directives du Ministère de la Santé, signées par des Ministres des gouvernements de PASOK et Nouvelle Démocratie, a dénoncé la patiente à la police, qui, en appliquant la législation l’a traitée de détenue en vue d’expulsion. Pendant deux jours, et tout en étant hôspitalisée, la femme a été gardée par des policiers. La garde a été enlévée après l’agitation induite à propos de l’évenement et les plaintes de la fédération des médecins d’hôpitaux; pourtant la femme sera expulsée, après être en position de quitter l’hôpital. En tout cas le service de santé compétent a nié toute responsabilité concernant la mise en place de garde policière.

2. Le Ministère de l’Education a reçu les données personnelles de 2000 élèves d’écoles d’Athènes, qui sont malnourris à cause de la situation financière dégradée de leurs familles. Le Ministère a livré cette liste à l’Archidiocèse d’Athènes, s’adressant en réalité à l’aide de l’Eglise et de ses programmes de charité, afin de faire face au problème des enfants malnourris. L’Archidiocèse a déclaré qu’elle va aider ces familles en leurs fournissant des aliments et des vêtements, en soulignant en même temps que 8000 personnes se nourissent sur une base journalière par les répas qu’elle organise. L’état des enfants malnourris est tellement dégradé, que le Ministère de la Santé a communiqué qu’à partir du printemps, tous les élèves recevront aux écoles du lait et des fruits comme petit déjeuner. Il est d’ailleurs rappelé qu’un programme similaire de distribution de petit déjeuner aux élèves avait été programmé par le Ministère de l’Education déjà l’année dernière -pourtant pour un petit nombre d’écoles. Suite à de longs retards, le programme a été en réalité annulé.

3. Plus que 10000 personnes ont manifesté samedi 24 novembre à Thessalonique contre la construction de mines d’or à Skouries, Chalkidiki. Des citoyens venant de plusieurs endroits de la Macédoine et de Thrace se sont réunis samedi matin devant la Mairie de Thessalonique, pour montrer leur opposition à la concession scandaleuse d’une supérficie forestière énorme de la part de l’Etat grec à l’entreprise canadienne Eldorado Gold et le magnat grec Yiorgos Bobolas, dans le but d’effectuer l’extraction d’or, argent et cuivre. La construction de la mine provoquera une catastrophe environnementale sans précedent à la forêt et aux aquifères, et portera un coup grave aux activités humaines douces que le site hébèrge depuis des années.

La manifestation a été impressionante au niveau de la taille et d’impulsion, et a aboutit au Consulat Canadien qui était bien gardé par les forces de la police anti-émeute. Une proteste similaire se déroulait en même temps, à Athènes, devant les prémisses de la compagnie, tandis que la semaine précedente entière de maintes interventions et protestes contre la construction de la mine ont été organisées.

En plus, mercredi, la télévision publique a passé un documentaire de Yiorgos Avgeropoulos et de Exantas, dans lequel est dénoncé que l’accord de concession de ladite supérficie à la compagnie Eldorado Gold est plein d’irrégularités et que le prix payé à l’Etat grec est scandaleusement bas.

4. Le groupe nazi Aube Dorée a organisé des concentrations, samedi 24 et dimanche 25 novembre dans deux villes de Crète. A Chania, presqu’une centaine de ses membres se sont réunis devant les prémisses de l’organisation. Quelques mètres plus loin, presque 800 personnes ont participé à la manifestation antifasciste appelée par des organisations politiques et d’autres entités. Sous le nez de la police anti-émeute, un député de l’Aube Dorés, Ilias Kassidiaris avec d’autres membres de l’organisation, ont attaqué verbalement et physiquement le journaliste d’un journal local, parce qu’il faisait des photos, lesquelles en plus il a effacé de l’appareil. La police n’a pas intervenu. Dans son discours, Kassidiaris a cité que l’Aube Dorée reste indifférente par l’institution du Parlement, mais elle est seulement intéressée par des privilèges qui ont ressortent, comme l’indemnité et le permis de possession d’arme.

A Hérakleion, des députés de l’Aube Dorée au cours de leur concentration, ont menacé des policiers et ont sorti le drapeau du régime des colonnels. En même temps, pas loin de la concentration du group nazi, une manifestation antifasciste s’est déroulée.

La police a envoyé une vidéo montrant le député de l’Aube Dorée en train de menacer les policiers, au procureur, en demandant qu’une enquête soit ouverte. Le syndicat des policiers a publié une déclaration qui dénonce les faits. Par ailleurs, le ex dictateur, Stelios Pattakos s’est exprimé de façon très flatteur pour Kassidiaris et a qualifié l’Aube Dorée “de seule et unique solution” pour le pays. Des manifestations antifascistes très massives ont eu lieu samedi au centre d’Athènes et au moins dans trois autres quartiers; une soirée sur l’Aube Dorée a eu lieu à Paris dimanche dernier et une autre soirée pareille aura lieu plus tard aujourd’hui à Bruxelles.
Pourtant les attaques sanglantes de l’Aube Dorée contre des immigrants se sont poursuivies aussi cette semaine.

D’ailleurs, vendredi 30 novembre, le Ministère de l’Intérieur a publié une circulaire selon lequel toutes les demandes d’acquisition de la nationalité grecque sont suspendues et aucune nouvelle demande ne devrait être retenue, en vue de la publication d’une nouvelle décision du Conseil de l’Etat.

5. Vendredi à l’aube, les forces policières anti-émeute ont intervenu à l’Université de Thessalonique, afin d’évacuer une occupation du Bâtiment de la Direction, tenue par des employés en grève depuis le 24 septembre.

Il s’agit d’employés d’entreprises contractantes, qui avaient assumé les services de sécurité et de nettoyage de l’Université. Suite à des coupes des dépenses logistiques par le gouvernement, l’université s’est déclarée dans l’impossibilité de rembourser les entreprises contractantes, de façon que les employés risquent de perdre leurs salaires.

L’intervention d’hier a eu lieu suite à un ordre du procureur, après que les autorités du Rectorat avaient déposé une demande concernant la terminaison de l’occupation. La police a arrêté 11 employés, qui ont été plus tard libérés, pour passer au tribunal lundi à midi, par la procédure du délit flagrant. Avant que les employés arrêtés soient libérés, une manifestation spontanée de solidarité a été organisée à Thessalonique par des étudiants et des travailleurs.

Vendredi soir, les grevistes ont re-occupé le bâtiment d’administation de l’Université.

6. La tranche du prêt de la Troïka vers la Grèce qui aurait dû avoir été décaissée au mois de juin, et sans laquelle le pays aurait fait faillite le 16 novembre, sera au final décaissée en trois parties. La première partie serait transférée au mois de décembre, après que l’accord de l’Eurogroupe de mardi dernier soit ratifié par les parlements nationaux, et confirmé par la prochaine réunion de l’Eurogroupe le 13 décembre. La somme totale se lève à 44 milliards, et dans l’accord il est aussi prévu que:

- 100% des revenus des privatisations et 30% de l’excédent du PIB (quand ce sera le cas) seront versés sur un compte spécial, destiné à rembourser la dette grecque.

- le but est que la dette grecque puisse atteindre le 124% du PIB en 2020 et le 110% en 2022.

Pourtant des complications se sont présentées au niveau de la ratification de l’accord par la Bundestag allemande et le parlement néerlandais. Dans tous les deux cas, l’Opposition a dénoncé que la date limite pour le vote était très serrée et qu’il n’y avait pas assez de temps pour que tous les documents liés au vote soient traduits de l’anglais. L’obstacle a finalement été depassé en Allemagne et le Bundestag a ratifié l’accord hier (avec 473 voix pour, 100 voix contre et 11 abstentions).

Le Comité d’Audit pour la dette grecque, dans son communiqué dénonce l’accord, en soulignant qu’il est plein d’imprécisions, et qu’il prépare le terrain pour des mesures d’austérité sanglantes additionnelles, parmi lesquelles le demantélement total du système de sécurité sociale.

Dans le communiqué, l’accent est aussi mis sur le fait qu’en réalité l’accord augmente la dette grecque de 43,7 milliards d’euros, en aggravant encore plus sa nature odieuse et en déplaçant de nouveau les poids sur les travailleurs. La dette est toujours non viable, et en même temps le statut de tutelle sous lequel se trouve la Grèce s’institutionalise, par la nomination des commissaires et par la création officielle du compte spécial, auquel seront transférés les révenus par les privatisations et l’exédent du PIB.

7. Plusieurs grèves et mobilisations ont encore eu lieu la semaine passée en Grèce, comme les mésures dérivantes du Mémorandum sont en train d’être implementées et appliquées. Les pharmacies ont fait une grève de 48h, les médecins des hôpitaux une grève de 24h contre les coupes dans le domaine de la santé, et la station radio de la Commune d’Athènes a aussi fait une grève de 24h.

D’ailleurs, les étudiants et les enseignants ont organisé une manifestation contre les coupes sur l’éducation, les employés de la Caisse d’Epargne de la Poste contre la privatisation de leur compagnie, et ceux de la chaîne de restauration rapide Goodys de Thessalonique se sont mobilisés, parce qu’ils ont toujours pas reçu leurs salaires.

L’association des personnes handicapées ont manifesté devant le Ministère des finances. Les guides touristiques se sont balladés dans les rues d’Athènes en bus touristique décoré de banderolles qui présentaient leurs demandes. Vendredi 30 novembre le syndicat des fonctionnaires publiques ADEDY a fait un arrêt de travail et une manifestation à Athènes.

La semaine passée, les nouvelles mésures concernant les prescription des médicaments sur base de la substance générique a été mise en place. Certains branches des professions paramédicales ont annoncé qu’ils allaient arrêter leur collaboration avec l’institution unitaire de soins médicaux.

Enfin, il a été communiqué que les programmes d’éducation spéciale dans les écoles publiques pour les enfants handicapés seront complètement arrêtés.

8. Jeudi 29 novembre, le Parlement a entamé une discussion concernant une proposition de Syriza pour la constitution d’un Comité parlementaire d’enquête au sujet de l’adhésion de la Grèce au FMI. La proposition n’a pas été approuvée (119 oui, 167 non, parmi 286 députés présents). La proposition a été votée, à part Syriza, par le Parti Communiste, les Grecs Indépendants et l’Aube Dorée. Selon les propos d’un de ses députés, Syriza demandera le dossier juridique concernant le premier Mémorandum, et pourrait aussi demander la constitution d’un Comité préliminaire.

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Vous pouvez trouver une version plus détaillée du bulletin, en français ici et en anglais ici

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