1. Skouries
Mercredi 12 décembre, un recours des habitants de Chalikidiki serait examiné par le Conseil d’Etat: le recours concerne une demande d’annulation de la construction d’une mine d’or dans une forêt à Skouries, dans le nord de la Grèce, par la compagnie canadienne Eldorado Gold. Les habitants revendiquent que les travaux soient arrêtés parce qu’ils provoqueraient une catastrophe environnementale de grande échelle.
Au moment de la réunion, un rassemblement protestataire était appelé, par ceux qui réagissent contre la mine. Enfin, l’examination du recours a été reportée pour une date ultérieure, sans que ni la raison de la remise à plus tard ni la nouvelle date soient annoncées.
Au cas ou le recours ne serait pas accepté par le Conseil d’Etat, les habitants de Chalkidiki comptent deposer une serie de demandes divisionnaires.
Entre temps, la nuit de samedi dernier, un sabotage a eu lieu contre la plate-forme que la compagnie a installée à Skouries, afin de réaliser des recherches géologiques. La plate-forme a été complètement détruite mais les auteurs de l’attaque ne sont toujours pas identifiés. Il s’agit de la deuxième attaque contre les installations de la compagnie en trois jours et de la troisième au total depuis le mois d’août.
2. Klimaka
Mercredi 12 décembre, la ONG “Klimaka” a présenté les resultats d’une recherche concernant “Les sans-abri en Grèce en 2012”. La recherche porte sur une étude de la différenciation qualitative du manque d’abri en Grèce et des caractéristiques de la nouvelle génération des sans-abri. Une partie de ces resultats ont été présentés en septembre à la Conférence annuelle de la Fédération européenne des ONG travaillant avec les sans-abri. (European Federation of National Organisations Working with the Homeless - European Research Conference, "Access to Housing for Homeless people in Europe"/ York-UK, 21th September 2012).
Selon l’étude, il n’existe pas de recherches fiables au sujet du manque d’abri, et c’est pour ça que l’image reste fluide. La question ne préoccupe pas les responsables qui conçoivent la politique sociale. La plupart des sans-abri en Grèce sont des hommes, et un sur cinq a reçu une éducation supérieure. La moité d’entre eux ont des enfants et leur origine professionnelle est du secteur de construction ou du tourisme. Il n’y pas de fonctionnaires publiques. 63% ne possède pas d’abri pour dormir. Un tiers ont subi une agression physique au moins une fois, tandis que 21,5% des femmes ont subi une agression sexuelle au moins une fois. Les “nouveaux sans-abri” se sont présentés pour la première fois en 2005, avant la crise actuelle, surtout à cause de dettes sur des cartes de crédit. Plusieurs sont les cas des sans-abri provenant de cliniques psychiatriques. Le plus grave problème des sans-abri n’est pas la nourriture, qu’ils arrivent à trouver d’une façon ou d’une autre, mais la proprété, l’hygiène personnelle et les soins médicaux. De l’autre cóté, les institutions compétentes n’arrivent pas à collaborer à niveau officiel, d’habitude il s’agit d’une simple collaboration basique. En plus, les hôpitaux ne sont pas en position d'accueillir les sans-abri à cause des problèmes financiers.
La conclusion générale de la recherche est que le phenomène est maintenant très visible. Le manque d’abri est la forme extrême de la pauvrété.
3. Mobilisations
La semaine passée a commencé l’application des fusions et suppressions des organismes publics, selon le Memorandum, voté en novembre par le Parlement, ce qui provoquera des miliers de licenciements des fonctionnaires publics. Les reformes dans le secteur public, à part les licenciements, auront comme conséquence aussi la transformation des conventions de publiques en privées, ce qui signifie des baisses significatives de salaires, des changements au statut de sécurité sociale, des mutations de fonctionnaires etc.
De mobilisations importantes ont été organisées la semaine passée de la part des employés des administrations locales, qui protestent contre les licenciements imminents dans le secteur public. Ils ont procedé à des arrêts de travail et à des occupations des autorités locales, tandis que mercredi 12 décembre ils ont fait une manifestation vers le Parlement, oú ils sont arrivés à briser la barrière et entrer à la cour du bâtiment, ce qui a provoqué l’intervention de la police anti-émeute. Ensuite, ils ont continué la manifestation vers les premisses de l’institution de la sécurité sociale des fonctionnaires, oú ils ont cagé le Ministre du Travail, Yiannis Vroutsis. La manifestation a terminé à la Mairie d’Athènes.
Lors d’une autre mobilisation jeudi, les employés des administrations locales se sont rendus à l’hôtel oú était logé, selon des informations du syndicat, le représentant de la Chancellière allemande, Hans Joachim Fuchtel, et où il aurait tenu une réunion avec des maires, pour discuter les licenciements des fonctionnaires. Là, ils ont décroché le drapeau de l’UE et l’ont remplacé avec celui de leur syndicat.
Le syndicat des fonctionnaires publiques a fait un appel à la grève mercredi 19 décembre.
Depuis dimanche soir, des enseignants et des parents occupent la Direction de l’Education élemntaire d’Athènes-Ouest, se protestant contre les fusions arbitraires d’écoles et departments et contre les mutations des enseignants. Ils révendiquent que les fusions arrêtent et que tous les postes vacants organiques soient couverts. L’occupation continue pour une durée indeterminée. Les assemblées des parents ont décidé que les écoles restent fermés lundi passé et des rassemblements protestataires ont été organisés jeudi.
En plus, les pharmaciens ont fait grève mardi 11 décembre et un rassemblement protestataire devant le Ministère de la Santé, mercredi 12. Ils ont aussi annoncé une grève de 48h, le 17 et 18 décembre.
4. Taxes
Le plus grand fardeau fiscal revient au dos des employés et des pensionnaires, selon le bulletin statistique du Ministère des Finances, circulé il y a quelques jours. Par ce rapport, nous apprenons que le 55,9% du total des taxes est payé par les employés et les pensionnaires, le 15,44% par les professions libérales et le 29,44% par les entreprises. Un 21,4% des contribuables vit en dessous du seuil de la pauvrété et un 34% à la limite du seuil. En plus, la moité du total des révenus sont concentrés au 17% de la population.
D’ailleurs, selon le nouveau projet de loi en Grèce, les revenues plus hautes que 42000 euros seront taxés de 42%, celles de jusqu’à 25000 euros de 22% et celles d’entre 25000 et 42000 de 32%.
5. Charatsi
Avec une lettre addressée à DEI (la Compagnie d’Electricité), le Ministère des Finances demande que la Compagnie continue à rembourser la taxe additionnelle d’immobilier, chargée aux consommateurs par la facture d’électricité, pour des raisons “d’intérêt public”, et malgré la décision opposée du Tribunal. Dans le passé, DEI avait procédé à la coupe du courant électrique aux consommateurs qui réfusaient de payer cette taxe dite “charatsi”.
Par ailleurs, l’Institut des Consommateurs a fait un appel contre tout responsable, pour la non application de la décision du Tribunal.
La décision finale sur la question est attendue lundi par la Cour Suprême, suite à une demande déposée par le Ministre des finances.
6. #tutorpool
Mercredi 12 décembre, un recours des habitants de Chalikidiki serait examiné par le Conseil d’Etat: le recours concerne une demande d’annulation de la construction d’une mine d’or dans une forêt à Skouries, dans le nord de la Grèce, par la compagnie canadienne Eldorado Gold. Les habitants revendiquent que les travaux soient arrêtés parce qu’ils provoqueraient une catastrophe environnementale de grande échelle.
Au moment de la réunion, un rassemblement protestataire était appelé, par ceux qui réagissent contre la mine. Enfin, l’examination du recours a été reportée pour une date ultérieure, sans que ni la raison de la remise à plus tard ni la nouvelle date soient annoncées.
Au cas ou le recours ne serait pas accepté par le Conseil d’Etat, les habitants de Chalkidiki comptent deposer une serie de demandes divisionnaires.
Entre temps, la nuit de samedi dernier, un sabotage a eu lieu contre la plate-forme que la compagnie a installée à Skouries, afin de réaliser des recherches géologiques. La plate-forme a été complètement détruite mais les auteurs de l’attaque ne sont toujours pas identifiés. Il s’agit de la deuxième attaque contre les installations de la compagnie en trois jours et de la troisième au total depuis le mois d’août.
2. Klimaka
Mercredi 12 décembre, la ONG “Klimaka” a présenté les resultats d’une recherche concernant “Les sans-abri en Grèce en 2012”. La recherche porte sur une étude de la différenciation qualitative du manque d’abri en Grèce et des caractéristiques de la nouvelle génération des sans-abri. Une partie de ces resultats ont été présentés en septembre à la Conférence annuelle de la Fédération européenne des ONG travaillant avec les sans-abri. (European Federation of National Organisations Working with the Homeless - European Research Conference, "Access to Housing for Homeless people in Europe"/ York-UK, 21th September 2012).
Selon l’étude, il n’existe pas de recherches fiables au sujet du manque d’abri, et c’est pour ça que l’image reste fluide. La question ne préoccupe pas les responsables qui conçoivent la politique sociale. La plupart des sans-abri en Grèce sont des hommes, et un sur cinq a reçu une éducation supérieure. La moité d’entre eux ont des enfants et leur origine professionnelle est du secteur de construction ou du tourisme. Il n’y pas de fonctionnaires publiques. 63% ne possède pas d’abri pour dormir. Un tiers ont subi une agression physique au moins une fois, tandis que 21,5% des femmes ont subi une agression sexuelle au moins une fois. Les “nouveaux sans-abri” se sont présentés pour la première fois en 2005, avant la crise actuelle, surtout à cause de dettes sur des cartes de crédit. Plusieurs sont les cas des sans-abri provenant de cliniques psychiatriques. Le plus grave problème des sans-abri n’est pas la nourriture, qu’ils arrivent à trouver d’une façon ou d’une autre, mais la proprété, l’hygiène personnelle et les soins médicaux. De l’autre cóté, les institutions compétentes n’arrivent pas à collaborer à niveau officiel, d’habitude il s’agit d’une simple collaboration basique. En plus, les hôpitaux ne sont pas en position d'accueillir les sans-abri à cause des problèmes financiers.
La conclusion générale de la recherche est que le phenomène est maintenant très visible. Le manque d’abri est la forme extrême de la pauvrété.
3. Mobilisations
La semaine passée a commencé l’application des fusions et suppressions des organismes publics, selon le Memorandum, voté en novembre par le Parlement, ce qui provoquera des miliers de licenciements des fonctionnaires publics. Les reformes dans le secteur public, à part les licenciements, auront comme conséquence aussi la transformation des conventions de publiques en privées, ce qui signifie des baisses significatives de salaires, des changements au statut de sécurité sociale, des mutations de fonctionnaires etc.
De mobilisations importantes ont été organisées la semaine passée de la part des employés des administrations locales, qui protestent contre les licenciements imminents dans le secteur public. Ils ont procedé à des arrêts de travail et à des occupations des autorités locales, tandis que mercredi 12 décembre ils ont fait une manifestation vers le Parlement, oú ils sont arrivés à briser la barrière et entrer à la cour du bâtiment, ce qui a provoqué l’intervention de la police anti-émeute. Ensuite, ils ont continué la manifestation vers les premisses de l’institution de la sécurité sociale des fonctionnaires, oú ils ont cagé le Ministre du Travail, Yiannis Vroutsis. La manifestation a terminé à la Mairie d’Athènes.
Lors d’une autre mobilisation jeudi, les employés des administrations locales se sont rendus à l’hôtel oú était logé, selon des informations du syndicat, le représentant de la Chancellière allemande, Hans Joachim Fuchtel, et où il aurait tenu une réunion avec des maires, pour discuter les licenciements des fonctionnaires. Là, ils ont décroché le drapeau de l’UE et l’ont remplacé avec celui de leur syndicat.
Le syndicat des fonctionnaires publiques a fait un appel à la grève mercredi 19 décembre.
Depuis dimanche soir, des enseignants et des parents occupent la Direction de l’Education élemntaire d’Athènes-Ouest, se protestant contre les fusions arbitraires d’écoles et departments et contre les mutations des enseignants. Ils révendiquent que les fusions arrêtent et que tous les postes vacants organiques soient couverts. L’occupation continue pour une durée indeterminée. Les assemblées des parents ont décidé que les écoles restent fermés lundi passé et des rassemblements protestataires ont été organisés jeudi.
En plus, les pharmaciens ont fait grève mardi 11 décembre et un rassemblement protestataire devant le Ministère de la Santé, mercredi 12. Ils ont aussi annoncé une grève de 48h, le 17 et 18 décembre.
4. Taxes
Le plus grand fardeau fiscal revient au dos des employés et des pensionnaires, selon le bulletin statistique du Ministère des Finances, circulé il y a quelques jours. Par ce rapport, nous apprenons que le 55,9% du total des taxes est payé par les employés et les pensionnaires, le 15,44% par les professions libérales et le 29,44% par les entreprises. Un 21,4% des contribuables vit en dessous du seuil de la pauvrété et un 34% à la limite du seuil. En plus, la moité du total des révenus sont concentrés au 17% de la population.
D’ailleurs, selon le nouveau projet de loi en Grèce, les revenues plus hautes que 42000 euros seront taxés de 42%, celles de jusqu’à 25000 euros de 22% et celles d’entre 25000 et 42000 de 32%.
5. Charatsi
Avec une lettre addressée à DEI (la Compagnie d’Electricité), le Ministère des Finances demande que la Compagnie continue à rembourser la taxe additionnelle d’immobilier, chargée aux consommateurs par la facture d’électricité, pour des raisons “d’intérêt public”, et malgré la décision opposée du Tribunal. Dans le passé, DEI avait procédé à la coupe du courant électrique aux consommateurs qui réfusaient de payer cette taxe dite “charatsi”.
Par ailleurs, l’Institut des Consommateurs a fait un appel contre tout responsable, pour la non application de la décision du Tribunal.
La décision finale sur la question est attendue lundi par la Cour Suprême, suite à une demande déposée par le Ministre des finances.
6. #tutorpool
Tutorpool La semaine passée, le réseau volontaire et solidaire pour l’éducation #tutorpool a fêté sa première année d’action. Il s’agit d’une plateforme en ligne qui met en contact des enseignants, des parents et des élèves. L’initiative a commencé par des utilisateurs du réseau social twitter; une petite heure après l’appel lancé à travers le hashtag relatif, de dizaines de bénévoles enseignants (professionnels ou pas) ont signalé leurs disposition de participer à cette nouvelle tentative. ça se passe comme ceci: ceux qui veulent, peuvent s’inscrire à la plateforme soit pour offrir des cours, soit pour en suivre un. Les enseignants sont responsables pour la qualité du cours et les parents surveillent toute la procédure. Les cours peuvent se dérouler soit chez les élèves soit en ligne. Un an après le début de l’initiative, de centaines d’enseignants ont offert et continuent à offrir des cours de soutien pour toutes les matières inclues dans l’éducation sécondaire grecque, ainsi que des cours pour des élèves rencontrant des problèmes d’apprentissage ou bien des cours de grec pour les immigrants qui vivent en Grèce. Il est important de noter que les bénévoles sont de tous les pays de l’Europe, comme la Suède, la Grande Bretagne ou l’Espagne. Dans un contexte social où les coupes budgétaires dans le domaine de l’éducation rend l’oeuvre des enseignants, mais aussi le désir des parents d’offrir aux élèves grecs les qualifications adéquates, encore plus dure, le réseau #tutorpool essaie de couvrir provisoirement ces manques, tout en révendiquant une éducation publique gratuite de qualité. Par ailleurs, comme il est mentioné aussi dans la page web www.tutorpool.gr , son but est beaucoup plus que d’être un réseau d’apprentissage: l’initiative lutte pour créer des structures de solidarité dans la société grecque, souffrante des conséquences de la crise.
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Bravo et merci! Je transmets et je compte collaborer!
ΑπάντησηΔιαγραφήVassia Karkayanni Karabelia
Historienne et critique d'art, enseignante (AICA). Paris/Athenes
Merci Diotima, pour tout ce que tu veux contribuer, tu peux me contacter par email au krotkaya [@] gmail [.] com
ΑπάντησηΔιαγραφή