17 Νοε 2012

Bulletin d'informations du 17 novembre 2012 en Grèce #6

1. Dimanche 11 novembre, le budget 2013 a été approuvé par le Parlement avec 167 voix pour, 128 contre et 4 “présences”. Après la fin du vote, un député de la Nouvelle Démocratie a été rayé, parce qu’il a voté “présent”. Pendant la discussion et le vote, les syndicats avaient appelé à une manifestation qui aboutirait à une concentration à la place Syntagma. Les participants ont été carrément moins nombreux que le jour du vote du Mémorandum III, pourtant vers la fin, et après que plusieurs avaient déjà quitté la place, certains sont restés à Syntagma, ils ont démoli le barrage qui protège le Parlement et s’y sont nettement rapprochés. Il y a eu une certaine tension, les CRS les ont encerclés et au final les ont repoussés.

2. Lundi 12 novembre, à Bruxelles une réunion Eurogroupe a eu lieu, dans le but d’examiner le rapport sur le progrès des négociations de la Troika avec le gouvernement grec, et de prendre des décisions concernant le décaissement d’une nouvelle tranche du prêt. Le Président de l’Eurogroupe, M. Jean-Paul Junker s’avéré dès tôt qu’il s’attendait à ce qu’un calendrier précis serait décidé, espoir que Berlin s’est précipité à contredire. La réunion a terminé peu après minuit, en deplaçant des décions cruciales pour une nouvelle réunion, qui aura lieu le 20 novembre.

La décision importante de la réunion est la prolongation du programme d’ajustement budgétaire de la Grèce pendant deux ans. De l’autre côté, la Commission et les Ministres des Finances de la Zone Euro semblent persuadés par la perception de M. Junker, qui préfère que la date limite pour atteindre le but que la dette publique baisse à 120% du PIB, soit déplacée de 2020 à 2022. Cette intention, par contre, a été réçu par le FMI et Mme Christine Lagarde avec une grande réticence. De l’autre côté, selon le rapport de la Troika, la dette sera au niveau de 144% du PIB en 2020 et de 134% en 2022.

Sinon, la décision concernant le décaissement de la nouvelle tranche du prêt a été déplacée pour la réunion de l’Eurogroupe, qui aura lieu le 20 novembre. De son côté, M. Olli Rehn, Commissaire pour les Affaires économiques s’est avéré certain que les T-bills de 5 millions d’euro seraient bien réglés, vendredi 16 novembre.
Selon certaines sources le décaissement de la prochaine tranche sera fait le 26 novembre.

Le lendemain, après la fin de la réunion ECOFIN, le Premier Ministre grec, M. Antonis Samaras a dit qu’il était certain que la nouvelle tranche sera décaissée sans aucun problème.

3. Un arrêt de travail de 3 heures a été la contribution des syndicats grecs GSEE/ADEDY à l’appel pour une action européenne le 14 novembre. Α midi une manifestation vers le Parlement a eu lieu, à laquelle ont participé presque 5000 personnes. Des manifestations ont eu lieu aussi dans d’autres villes, comme Thessalonique et Giannena. Les manifestants gardaient pour encore une fois des drapeaux de l’Espagne, Italie, Portugal et Irlande. A Crète, ils ont occupé le bâtiment de l’Administration Régionale. PAME, le syndicat du PC a organisé une manifestation la veille.

4. Des tensions se sont produites, jeudi 15 novembre, à Thessalonique lors de la visite du répresentant de la Chancellerie allemande, M. Hans-Joachim Fuchtel. M. Fuchtel s’est rendu à Thessalonique pour participer à une Rencontre greco-allemande. Le répresentant de la Chancelière était accompagné par le Consul allemand, M. Wolfgang Hölsche-Oberemeier, qui a reçu toute la rage des 250 manifestants, surtout des employés par les administrations locales, susceptibles à se faire licencier, réunis devant le lieu de la Rencontre. Les manifestants ont jeté des bouteilles d’eau et des gobelets de café au Consul et ont crié des slogans contre l’austérité, le fascisme et l’Allemagne. La nouvelle a fait le tour du monde et a été beaucoup reproduite par la presse allemande.

La police de Thessalonique a procédé vendredi aux arrestations de deux syndicalistes du secteur de l’Administration Locale et un enseignant, candidat aux élections nationales avec ANTARSYA (la gauche anticapitaliste radicale), comme responsables pour les tensions. L’avocat de l’enseignant arrêté dénonce que son client a été arrêté devant ses élèves.

5. Des évolutions sont survenues au sujet de la liste Lagarde, puisque le procureur a fait un appel à unε décision juridique antérieure, qui jugeait comme innocent le journaliste Kostas Vaxevanis, par rapport aux accusations de violation de données à caractère persοnnel, résultant de la publication d’une liste de noms de citoyens grecs, qui seraient probablement chargés d’évasion fiscale et qui possèdent des comptes auprès d’une banque suisse. Il est rappelée que le journaliste avait été arrêté il y a trois semaines, par la procédure du délit flagrant, mais a été libéré quelques jours plus tard, comme le tribunal avait jugé qu’aucune infraction ne résultait de la publication de la fameuse liste. M. Papakonstantinou, à l’époque Ministre des Finances avait prétendu de avoir perdu cette liste.

6. Une enseignante d’un jardin d’enfants à l’ïle de Lefkada a été éloignée de son école, ainsi que la directrice, suite à la plainte d’un parent, parce qu’à l’initiative de la première, les drapeaux d’autres pays, dessinés par les enfants, ont été accrochés dans la classe. Dans le cadre de la célébration de la fête nationale du 28 octobre, l’enseignante a demandé aux élèves de dessiner les drapeaux de leurs pays: 8 élèves sont d’origine non-grecque. Un parent, gêné par cette initiative a porté une plainte, qu’il a aussi envoyé à un député de l’Aube Dorée. La direction d’éducation compétente a éloigné temporairement l’enseignante et la directrice, et a effectué une recherche qui a montré qu’aucune infraction n’est survenue. Enseignante et directrice sont retournées normalement à l’école concernée. Pendant toute la procédure, la plupart des parents se sont retrouvés aux côtés de l’enseignante.

Syriza, avec une question parlementaire, adressée au Ministre compétent, a dénoncé le fait que le nombre des interventions non-institutionnelles aux écoles augmente et que plusieurs enseignants sont menacés pour des cas similaires.

En même temps, Facebook a effacé les profils des députés de l’Aube Dorée, ainsi que ceux des utilisateurs qui téléchargeaient des swastigas ou d’autres symboles nazi. Par ailleurs, au cours de la semaine passée, des lourdes charges ont été prononcées contre le député de l’Aube Dorée, Barbaroussis, pour sa participation à une attaque contre des commerçants immigrants dans un marché à Messolonghi, en août dernier. Aussi, une nouvelle massive manifestation en moto a eu lieu jeudi, dans le centre d’Athènes.

7. Jeudi 15 novembre ont commencé les célébrations pour la commémoration du 39e anniversaire de la révolte de l’Ecole Polytechnique contre la Junte. Jeudi et vendredi, comme chaque année, les gens se sont rendus à l’Ecole Polytechnique à Athènes, pour honorer les morts de la révolte et ses messages toujours actuels. Les représentants de l’organisation syndicale des étudiants de Pasok ont été repoussés par des étudiants, jeudi, quand ils ont essayé de rentrer dans l’Ecole. Vendredi, les Secrétaire d’Etat pour l’Education, M. Papatheodorou a été hué par les gens présents à l’Ecole Polytechnique, au moment ou il a commencé de s’adresser aux journalistes. Les célébrations seront terminées aujourd’hui, samedi 17 novembre, date à laquelle les chars de la Junte ont envahi l’Ecole Polytechnique, avec une manifestation, à laquelle font appel les associations des étudiants, des syndicats, des partis et organisations de la gauche et des collectifs anarchistes, et qui, comme toutes les années se dirigera vers l’Ambassade des Etats Unis. Le PC et son syndicat, PAME ont annoncé qu’ils continueront après jusqu’à l’Ambassade d’Israël, en protestant contre les bombardements de Gaza.

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